Parce que la vie n'est pas une ligne droite …
Passionné de sciences et de relations humaines, j'ai débuté ma carrière professionnelle en tant qu'ingénieur industriel, dont plus de 20 ans dans la consultation en entreprise.
Puis arriva un moment où j'ai perdu le sens de ma contribution au travail. Je constatais les besoins énormes et grandissants en matière de santé mentale dans les organisations.
M'étant toujours intéressé à cheminer dans mon propre développement personnel et fort de multiples perfectionnements en mieux-être, réveil de conscience, communication bienveillante et coaching humain, j'ai complètement réorienté ma carrière il y a quelques années vers le coaching en relations conscientes et l'accompagnement en réveil de conscience humaine et questionnements existentiels.
Le point de bascule fut un virus qui atrophia le nerf vestibulaire de l'équilibre, dans mon oreille gauche. Pendant (18) mois j'eus des étourdissements, maux de tête et nausées continues. J'eus alors tout le temps pour me demander ce qui m'étourdissait dans la vie et mes réponses me furent salutaires pour éventuellement plonger dans ma réelle vocation soit d'être au service des autres, les accompagner dans leurs souffrances, leur offrir une écoute empathique, une noble bienveillance et un véritable lien d'humanité.
Un jour lors d'un de mes perfectionnements qui portait sur le mode opératoire naturel inconscient, le mien s'avéra être de révéler la noblesse individuelle et collective pour des transformations libératrices.
Je n'aurais pu découvrir le tout par moi-même tellement j'avais le nez collé sur l'arbre.
On a toujours cru que mon positivisme à toute épreuve et ma joie de vivre que certains disaient légendaire, me venaient d'un mixte magique de vitamines ! Il n’en était rien.
D'aussi loin que je peux me souvenir, c'était plutôt cette intuition, ce ressenti persistant, qui en vieillissant, est devenu une conviction profonde de faire partie de quelque chose de plus grand que soi dans laquelle nous sommes tous étroitement interreliés ! Les plus récentes recherches et découvertes en neurosciences ayant attrait à la spiritualité ainsi que la physique quantique d'avant-garde démontrent effectivement cette capacité innée de l'être humain à cette forme de spiritualité.
Une interconnexion enracinée dans notre véritable nature de bienveillance et de vitalité. De cette spiritualité, hors de tous dogmes de l'église, me vient ma posture intérieure d'unité, de gratitude, de joie, bref de non-apitoiement plutôt que d'une quelconque résilience ou courage dont on me qualifiait parfois. La résilience n'étant pas la cause fondamentale, mais plutôt une conséquence observable. C'est cet état d'unité qui, pour moi, donna un sens à la vie, une perspective et une raison d'être.
Je suis un passionné du mouvement de la vie, du fonctionnement de l'esprit humain et des relations humaines conscientes. Je me suis particulièrement intéressé à comment unir le mental conditionné issu de l'intellect à l'esprit conscient ? Question toute simple n'est-ce pas ? En fait, elle me fut, entre autres, inspirée par l'héritage de mon enfance aux côtés d'un père faisant preuve de cruauté physique et psychologique, d'une mère opprimée et dépossédée d'elle-même, d'une fuite en Centre pour femmes victimes de violence conjugale avec la terreur permanente d'être retrouvés, puis le décès de mon père alors que j'avais 14 ans, le suicide de ma sœur, à peine adulte, qui s'est auto-immolée par le feu, le décès de ma mère, avant même la fin de mes études universitaires, suite à plus d'un cancer ...
À travers ces passages obligés, je m'appuyais sur la spiritualité, la foi en ce vaste mouvement extérieur et intérieur de la vie ! Je portais cela, comme espoir, dans une flamme intérieure d'optimisme à toute épreuve, qui me préserva des grandes obscurités, mais non sans laisser de traces profondes à l'origine d'angles morts à une vision consciente.
Bien malgré moi je fus donc, dès l'enfance, aux premières loges pour constater à quel point le mental conditionné et ego-centré était générateur de luttes intérieures, de souffrances, d'angoisse, de confusions répétitives, bien souvent exagérées, inutiles, toxiques, jusqu'à destructives.
Toute cette peur, cette incertitude laissait inconsciemment libre cours au hamster dans ma tête. Un jongleur de multi-pensées illusionniste de lui-même en tant que penseur distinct des pensées. Ego qui rime avec inconscience puisqu'étant un fantôme sans substance réelle, il ne peut saisir la profondeur de l'être dans le sans forme.
Je portais donc inconsciemment les masques de la personnalité, mon armure de stratégies défensives et d'attaque, mes pelures d'oignon du besoin de protection psychologique, etc. La capacité humaine à la spiritualité d'interconnexion dans un plus grand que soi, me fut donc fort utile dans mon road trip intérieur de désidentification à mes pensées et de l'unification de l'intellect conditionné à l'esprit conscient.
À travers diverses aventures de développement personnel, j'ai pu faire l'auto-découverte de bien des mécanismes de défense, d'adaptation, de croyances limitantes, de peurs, de doutes, d'incertitudes, de conditionnements familiaux et sociaux, de la brochette complète des blessures profondes, d'un gouffre de honte, de mécanismes d'évasion par quête de plaisir, d'engourdissement de la douleur, etc.
Comprendre la nature et les effets de la pensée conditionnée et ses comportements réactifs de sur-vie, amorça une réelle révolution intérieure unifiante !
Cela m'éclaira sur ce que je n'étais pas, laissant tout de même un vide autour des questions de la réelle identité, du sens de la vie et de la foi en l'humanité. J'ai trouvé mes réponses dans le réveil de l'esprit conscient qui se poursuit toujours.
Une actualisation de mes visions des relations humaines et du Monde, de mes postures intérieures génératrices de sens et une ouverture à choisir consciemment plutôt que de réagir en toutes circonstances.
Aucune formation, aucun livre, aucun processus éprouvé, aucun gourou ne pouvait me donner les réponses et faire les prises de conscience à ma place. J'eus toutefois besoin d'inspiration telle que les communautés de développement personnel afin de dépoussiérer mon intérieur et y auto-découvrir ce qui y était latent, déjà entier et complet.
C'est ainsi que j'ai compris que les blessures d'enfance, l'ego et les conditionnements sociaux et autres, faisaient partie du ''moi et mon histoire'', mais ne définissaient pas pour autant qui j'étais dans ma véritable nature.
En même temps, j'éprouve une immense gratitude envers le ''moi et mon histoire'', car c'est à travers les peurs et souffrances qu'il recèle que j'ai pu grandir, me découvrir, faire des prises de conscience transformatrices et me rendre disponible à la vie et sa joie ! Comme on dit : c'est dans la boue que poussent les fleurs de Lotus.
Avant, pendant et après cette traversée de plus en plus consciente de mes traumatismes, le même positivisme et joie de vivre m'accompagnaient. Malgré les épreuves, cela ne m'empêchait donc pas de remarquer que les oiseaux chantaient toujours, que le ciel était toujours bleu et que la Terre n'était qu'un grain de sable sur la plage sans fin de l'Univers.
Le tout comme élan confiant à accueillir mes zones d'ombres et leur permettre de se dire, de se vivre, d'être comprises et de se transformer. Je vivais de plus en plus de moments de grâce contemplatifs où je me sentais relié à toutes les personnes et à la nature qui m'entourait. Comme une perception totale de ce qui est dans l'instant. Le tout comme si le temps s'arrêtait et que le lieu ne comptait plus, de par l'absence du penseur. Cette flamme intérieure de spiritualité laïque fut donc ma lanterne au service de l'intelligence du cœur. Une reconnexion à l'état d'être d'unité et à la qualité d'être en relation vraie, que l'on partage tous intérieurement.
Se comprendre, discerner les faits, s'affranchir de la pensée, la disparition de tout observateur et observé, m'ont permis un apaisement profond et la récupération d'une formidable énergie vitale, maintenant à la disposition de vivre consciemment au lieu d'être dissipée dans les diverses résistances du sommeil de la sur-vie. La présence attentive à ce qui est dans l'instant, c'est-à-dire, sans préférence ni opinion, d'un regard frais et totalement nouveau, amplifie l'espace intérieur à observer la manifestation de mes conditionnements, tentatives de porter un masque, désir que l'instant soit différent, etc. Les voir en pleine lumière, leur permet de se dissiper tout naturellement, sans effort. Laissant toute place au naturel, au réel puis à l'incommensurable !
